Le cheminement vers la marche.

Cet apprentissage se fait de manière progressive, à travers des étapes bien définies qui permettent à l’enfant d’utiliser la marche de manière automatique tout au long de la journée, avec de plus en plus d’assurance.

Il est très intéressant de donner à tous les bébés la possibilité de passer par toutes ces étapes avant de savoir marcher, tant de choses sont à découvrir avant les premiers pas !

Ces expériences motrices réalisées dans les tout premiers mois de la vie, ne peuvent que lui être très profitables, sur tous les plans, à plus forte raison s’il présente une difficulté, (torticolis congénital, plagiocéphalie, asymétrie, troubles du tonus, retard moteur, troubles du neuro-développement…) ou un handicap diagnostiqué.

Généralités

L’apprentissage de la marche peut être comparé à la construction d’un édifice : il faut des bases bien solides pour passer à l’étape suivante. Tous les enfants peuvent passer par les mêmes étapes si on leur en donne la possibilité, elles constituent un véritable entraînement à l’image de celui des sportifs : plus les expériences (avant l’acquisition de la marche) seront variées et nombreuses, plus l’enfant sera à l’aise dans son corps. Cette progression dépend de plusieurs facteurs :

• De la maturation du cerveau
• Des aptitudes personnelles de l’enfant
• De toutes les expériences motrices que
chacun va répéter de nombreuses fois
• De l’environnement et de l’attitude des
personnes qui entourent l’enfant

Les étapes vers la marche

Le cheminement le plus logique et le plus facile peut se résumer de la manière suivante : à partir du plat dos, l’enfant se retourne sur le côté, puis sur le ventre, rampe, s’installe à quatre pattes (c’est à ce moment-là qu’il découvre la position assise autonome au sol), il se déplace ainsi pendant quelques semaines, passe ensuite à genoux, prend appui sur un support avec ses mains, se met en position du « chevalier servant » et parvient à la position debout.

Il exerce son équilibre et, quand il est sûr de lui, se lâche et fait ses premiers pas.

Ces apprentissages s’effectuent à un rythme différent, selon la nature de chaque enfant et en fonction du milieu dans lequel il évolue. Ils se construisent au cours de trois phases :

1.

La découverte du corps : les positions à plat au sol

La position sur le dos est la première que découvre l’enfant, elle lui permet de se reposer, de découvrir ses mains et de relever ses pieds. Grâce à la position sur le côté et il peut saisir les jouets qui sont à sa portée. La position plat ventre est capitale pour acquérir une musculature dorsale suffisante et un appui correct sur les bras.

2.

La découverte de l’espace : commencer à se déplacer

Les retournements, donnent au bébé la possibilité de passer du dos sur le ventre et du ventre sur le dos, donc de changer de position mais aussi de commencer à se déplacer. Le ramper est le premier déplacement vers l’avant ; réalisé de manière coordonnées et symétrique, il apporte beaucoup au bébé. Le quatre pattes conduit le bébé vers la hauteur et apporte plus de tonicité.

3.

La découverte de la verticalité : se libérer de l’appui des mains

Viennent ensuite les positions à genoux et debout qui vont conduire le bébé à la marche autonome.

L’intérêt d’un bon développement

Les bénéfices que le bébé peut tirer d’un bon développement moteur sont multiples, aussi bien au cours de la période qui précède la marche que dans son développement futur. Il suffit d’observer un bébé se déplaçant partout à quatre pattes, s’asseoir, repartir de l’autre côté, franchir des obstacles, les contourner… pour être convaincu de la richesse de ces déplacements :

• Autonomie
• Connaissance du corps et bien-être corporel
• Connaissance de l’espace
• Travail de l’ensemble des muscles et des articulations
• Travail des yeux
• Travail des membres supérieurs
• Alternance des appuis, dissociation des ceintures
• Confiance en soi, concentration
• Sécurité, travail de l’équilibre
• Meilleure relation parent-enfant, « Entrer en relation »
. Richesse des découvertes et créativité